William Mace / Monty Adkins
« Borderlands »
Compositeur: Monty Adkins;
Interprète: William Mace
William Mace joue au plus près la mélancolie d’un homme, celle imaginé par Monty Adkins. Ecouter « Borderlands » c’est comme disparaître, ne pas faire de bruit ni tout montrer. Il montre ses plaies mais n’utilise pas d’artifices inutiles. On se projette dans cet espace infini et sombre.
Apnée dans un océan d’étoiles que l’on voudrait toucher du doigt. Lecture intuitive de journaux intimes ou de correspondances. Matière éblouissante pour une nuit sans lune. William Mace s’autorise une ampleur romanesque.
Il dessine une fenêtre pour laisser s’envoler le songe claquemuré par un esprit effroyable. Il ne propose qu’à s’enfuir pour découvrir la vie que l’ailleurs réserve. Comme un rayon de printemps dans une pièce recouverte de blanc de neige, ce gel qui fige (comme s’il ne s’y passe quasiment rien) cache un astre carbonisé par nos rêves.